Dimanche 13 Juillet 2025
Tic-tac : réveil à 4.00h du mat. Je regarde la météo. Horreur, c’est carrément pourri ! C’était pas prévu à ce point là ça, à l’heure de la soupe de la veille au soir ! Me dis que j’eus dû préférer m’inscrire dans un club de belote plutôt qu’au CAF Meythet. C’eut été plus serein.
Tic-tac : 4.15h. Je re-regarde la météo. On ne sait jamais, un miracle…
Tic-tac : 4.30h.C’est carrément la m…. Refuge réservé, tout le monde a hâte de faire cette rando. Je fais quoi, moi ? J’annule, j’annule pas ?
Tic-tac 4.45, tic-tac 5.00, tic-tac 5.15, tic-tac 5.30, tic-tac 5.45 : P – O – U – R – R – I
Tic-tac 6.00. C’est l’heure d’aller au point de RDV.
Tic- tac 6.15 : « salut tout le monde ». Hein ? Quoi ? On ne s’entend pas, il pleut des cordes et les éclairs balafrent le ciel. Je fais quoi, moi ? J’annule, j’annule pas ?
Maintes tergiversations, mais recoupement de plusieurs sources météo dont une de Nicole qui, déjà quasiment sur le secteur de notre rando, nous envoie la photo d’un ciel dégagé. On avait failli basculer instinctivement et collectivement sur une annulation. Mais quelques « moi j’y vais ! » fusant ici et là ainsi que l’analyse de la situation et le beau ciel de Nicole, nous ont fait ne pas renoncer. Et c’est tant mieux.
…Car s’est laissée entrevoir la possibilité de crapahuter durant nos 2 jours en visant des fenêtres météo clémentes, sans même serrer les fesses, ou sans même croiser les doigts pour celles et ceux qui préfèrent laisser leurs fesses en dehors de tout ça.
Tic-tac : 6.45. Lets go !
Bilan : 2 jours de rando top, sans même prendre une seule goutte. Trop bien !!
Bon, une fois sur place et en dehors d’un – évidemment – site grandiose, 3 ou 4 petites anecdotes à inscrire sur ce parchemin souvenir.
La première, c’est la confirmation que les restrictions budgétaires de certains services publics – dont celui de l’IGN – organisant le remplacement des acteurs de terrain servant jadis de relais avec notre institut préféré par du tout informatique-satellites-automatique, font parfois perdre à nos chères cartes géographiques actuelles des données qui plus tard feront sans doute le pain béni des historiens/géographes souhaitant retracer l’évolution d’un territoire.
En effet, nous projetions de passer par le Pas au Taureau le second jour de notre rando. Lors de la pause pique-nique du premier jour, au bord du lac, nous tentons de le repérer. Sauf que, en identifiant le chemin sur la carte, celui-ci passe par la Golette de l’Oule.
Nous y sommes allés tous azimuts avec nos boussoles, en les tirant (les azimuts, pas les boussoles). Gros doutes. Il est où le Pas au Taureau ? A gauche ou à droite ?
Nous nous sommes finalement rendu compte que sur les cartes récentes, l’ensemble des noms de lieux inscrits dans ce secteur se sont légèrement décalés vers l’ouest au fil des éditions, ne rendant ainsi et désormais pas tout à fait compte de la réalité du terrain.
Il aura fallu ce regard critique sur place pour entrevoir l’erreur cartographique et, plus tard, là-haut, un panneau confirmera nos soupçons : le Pas au Taureau est situé à l’endroit où est écrit la Golette de l’Oule sur les cartes récentes. De retour à la maison, la superposition de notre trace sur fond de carte 1950 confirmera tout cela.
La seconde anecdote est en forme de conseil :
Attention, les croûtes de fromage peuvent vite s’entasser dans votre assiette, pour peu que vous aimiez cela…suffit de d’mander
La troisième anecdote en est un autre :
Ne laissez point vos poches pleines de ceci-cela ouvertes en vous promenant. Les ceci-cela sont tels de petits lutins bien malins saisissant toutes chances de prendre la poudre d’escampette. A moins que vous aimiez les randos « chasse à l’œuf nocturne », dans ce cas laissez vos poches ouvertes pleine desdits ceci-cela, il y aura un téléphone portable à gagner
La quatrième, encore une :
Faites attention à Nicole si en fin de rando vous organisez à l’arrache une opération flash auto-stop pour l’ensemble du groupe afin de ménager tous ces corps épuisés par deux jours de marche intense. Vous risquez de sortir par une portière de la voiture dans laquelle vous vous êtes vous-même bien installé en queue de convoi, pendant que Nicole, jusqu’alors encore les pieds sur le bitume, entre insidieusement par la portière opposée.
Résultat du tour de passe-passe nicoléen ; la voiture file sans vous et vous vous retrouvez alone in the desert, avec la vague impression d’entrer d’un coup d’un seul dans la peau d’un Pierre Richard ou d’un Mister Bean D’aucuns se demanderont pourquoi vous êtes descendu de la voiture dans laquelle vous étiez et pourquoi vous n’y êtes pas resté vous-même. Ben c’était pour finir la route à pied avec Nicole!.
Nicole, elle est carrément forte en magie. Elle doit avoir quelconques accointances avec David Copperfield ou l’esprit d’Houdini
La conclusion :
C’est que c’était une super rando, à l’ambiance super sympa et rigolote dans un cadre magnifique.
Merci à vous.
Frédéric